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Brocéliande, an de grâce 1307

Lynda Roux 

Mon tendre aimé,

Seul le réconfort de votre amour et la chaleur de vos bras combinés à votre tendresse suffiront à la guérison de votre gente dame, n'ayez crainte. Et pour vous cela suffirait-il ? J'ose l'espérer, car il vous serait offert avec tout son cœur…

Vous êtes, cher chevalier, ce que j'ai de plus cher à mon âme, en dehors de ma famille. Vous fîtes votre entrée dans ma vie et dans mon cœur tel une lumière. Lumière dont je ne puis me passer depuis lors. Mon cœur abandonné depuis trop longtemps, n'attendait que vous.

Vos écrits doux et passionnés à mon cœur ont manqué, mon tendre amour. Ne cessez point votre douce prose mon ami, elle m'enflamme tant le cœur et l'esprit… de pouvoir vous lire, amoindri légèrement l'attente douloureuse de votre retour.

Nul n'a su plus que vous atteindre mon cœur depuis tant d'années. Et moi, de vous imaginer encore sur votre blanc destrier sous mes fenêtres, l'épée à la main, prêt à enlever, sans peur et au su de tous, moi, l'objet de votre passion vers votre lointain domaine.

À cette idée mon cœur s'emballe et serait-ce au bout du monde, nul lointain pays et nul être sur terre n'aurait su m'empêcher ni ne me retenir de vous suivre.

Rassurez-vous, mon cher époux, mon cœur vous est acquis à demeure, que devrai-je faire pour que jamais vous ne l'oubliiez ? La peur de ne jamais voir notre lit honoré de nouveau de votre présence me hante. Vous êtes mon tendre amour, la vie en mon âme, ne vous l'ai-je point déjà fait connaître ?

Ne vous aurais-je donc pas fait de tels aveux il y a peu ? Ma mémoire se jouerait-elle de moi à ce point ? Votre absence nous pèse à tous deux je le crains.

Mais l'on vous mande ailleurs de nouveau mon noble chevalier. Cette nouvelle que vous m'annoncez dans cette dernière missive me désole tout autant que vous. Votre retour tant attendu sous peu devra donc attendre encore.

Notre roi ayant fort à faire, requiert les services de votre épée, me dites-vous. Quoique cette annonce jette une grande désolation en mon être, je ne puis que m'incliner devant les désirs de notre souverain. N'avez-vous pas juré fidélité à notre roi et de défendre veuves et orphelins ? J'attendrai donc des nouvelles missives écrites de votre douce plume, celle dans laquelle vous m'annoncerez enfin votre retour en notre demeure.

N'ayez nul crainte, mon âme, je ne me languis que de mon tendre seigneur, vous, seul maître en mon cœur tout comme en votre château.

Votre gente dame,
Héliade d'Avallach