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Le destin

Lynda Roux 

Brocéliande, an de grâce 1309

Cher et tendre ami,

C'est le cœur lourd que je vous écris cette missive, qui je le sais, vous sera des plus douloureuse à sa lecture. Croyez-moi, cher ami, il en fut autant de même pour moi tout au long de son écriture.

Mon cœur, ce jeune écervelé, s'est vu durement remettre au pas par le retour fracassant et sans pitié de ce que l'on nomme le devoir. Il s'en était, sans nul doute, détourné sans vraiment en avoir conscience. Et bien qu'il y prit beaucoup de joie et de plaisir, il doit aujourd'hui se reprendre et retourner à ce qu'il ne peut ni ne doit éviter et encore moins changer.

Sachez bien que c'est après maintes hésitations et réflexions, passant de larmes de désespoir à de convictions profondes de la réelle nécessité d'une telle décision, que je me résolu à cette dernière.

Nous ne pouvons traverser notre entière existence oscillant constamment entre joies et chagrins. Je me dois de poursuivre le chemin tracé au départ et ne peut m'en détourner. J'ai le devoir et l'obligation de le mener à son terme. Ce qui a été entrepris jadis doit être conclu. Je n'en ai point le pouvoir d'en décider ou d'en disposer autrement.

Vous resterez en ce cœur l'ami fidèle que vous fûtes toujours mais c'est là la seule place qu'il peut désormais vous offrir. Le choix de vous en prévaloir vous appartient. S'il vous prenait désir de n'en point vouloir, auquel cas je ne vous en tiendrais aucunement rigueur comprenant fort bien que cette amitié que je vous offre bien sincèrement ne vous convienne qu'à demie.

Je vous quitte en espérant que cette lettre ne demeurera pas malgré tout la dernière et que vous prendrez réflexion tout comme moi je le fis à l'amitié profonde qui pourrais demeurer entre nos deux âmes.

À très bientôt, je l'espère, cher ami,

Héliade d'Avallach