Preux chevalier, Vous tenez mon cœur en otage. Vous me le ravîtes un soir de mai de l'an de grâce 1305 et depuis lors, il ne vous a point quitté. Vos yeux de braises me hantent, messire, ainsi que le doux son de votre voix à mon oreille, quand vous y murmurez de tendre dires ou tout simplement mon humble prénom. Cette voix qui m'a tant bercée aux premiers jours de nos amours et qui poursuit son œuvre, toujours aussi envoûtante à mon âme. Vous êtes noble gentilhomme, l'unique ! Le seul en qui mon être trouve la joie et le bonheur de s'abandonner. C'est aveuglément que je vous suivrais où que vous le désiriez, qu'importe le lieu sur lequel votre choix se poserait. Nul autre ne franchira à nouveau les grilles de mon cœur, elles furent à jamais scellées derrière vous. Vous seul y avez accès. Vous ne pouvez savoir à quel point vous m'êtes précieux. Souvent les mots me fuient, je me retrouve sans voix pour énoncer ce que mon cœur me souffle à l'oreille. La vie vous mis sur mon chemin, vous être si spécial dont on ne fait la rencontre que si rarement. Elle ne pouvait me faire cadeau plus précieux. Je n'envisage plus l'avenir sans vous, si cher à mon cœur. Il est rare que tel don soit offert, je n'en l'apprécie que davantage. Je ne suis pour vous que tendresse et amour, je n'imagine pas autre pour vous que ses sentiments si forts que vous m'inspirer mon tendre amour. Mon cœur endormi depuis si longtemps a reprit vie à votre présence. Et je peux affirmer qu'il prendrait de terribles obstacles pour qu'il s'endorme à nouveau, de ceci n'en douter point. Je n'entrevois l'avenir qu'à travers vos yeux, ils ne sont que douceur et chaleur pour moi. Aucun autre ne trouverait grâce à mon âme, car nul ne peut se comparer à vous. Pour moi, il n'existe d'autre que vous noble chevalier. C'est près de vous que je trouve le courage de la bataille, d'aller droit devant, franchissant les murs qui se dressent devant moi. Vous avoir à mes côtés est la plus elle chose qui me fût donnée depuis fort longtemps. Lumière de ma vie, je vous aime infiniment, vous et vous seul. Je baise tendrement vos lèvres et vous dit : très bientôt je vous écrirai de nouveau. Votre gente dame, Héliade d'Avallach |