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Orgasme pour pitou
comme pour minou

  par André Gareau 

Bon nombre de femmes ont de la difficulté à obtenir un orgasme durant la pénétration ou du moins n'y arrivent pas aussi souvent que souhaité, certainement moins souvent que leur partenaire qui lui, a peut-être le problème contraire, mais ça c'est une autre histoire. Y a-t-il quelque chose qu'on peut faire pour améliorer les choses ?

Oui, mais il faudra agir à deux niveaux à la fois, soit modifier l'idée qu'on se fait de l'orgasme coïtal et ensuite changer la façon de s'y prendre pour y arriver, c'est-à-dire modifier quelque peu les mouvements faits par le couple durant la pénétration.

Rassurez-vous, c'est rien de terriblement dérangeant, tout simplement quelques ajustements à faire, question de s'y prendre autrement. Personne ne va en pâtir, bien au contraire.

L'idée qu'on se fait de la pénétration

Comme il ne s'agit pas d'une activité dont on parle aussi clairement ni avec autant de détails que le reste des choses qu'on fait dans la vie, on a plus de difficulté à s'en faire une idée claire ;  d'où le danger de prendre nos impressions pour la vérité.

Ainsi, par exemple, pratiquement tout le monde prend pour acquis que le mouvement de va-et-vient du pénis dans le vagin est la façon «normale» d'agir lors d'une pénétration. Autre croyance. Partant du dicton que ce qui est bon pour pitou doit aussi l'être pour minou, on se dit que la nature a du faire en sorte que ce qui est bon pour le pénis et son propriétaire le soit automatiquement aussi pour la vulve et sa patronne. Erreur.. !!!

Pression vs. Friction

De la même façon qu'on dit que tous les goûts sont dans la nature, il y a toutes sortes de femmes qui ont des sensibilités différentes au niveau sexuel. Donc il ne faudra pas interpréter ce qui suit comme la solution universelle pour toutes. Cependant, plusieurs sont plus excitées quand on exerce de la pression sur leurs parois vaginales au lieu de la friction traditionnelle. Cela constitue une stimulation beaucoup plus efficace pour la grande majorité d'entre elles.

On pourrait passer des heures à discuter des fondements physiologiques invocables pour justifier ces conclusions à partir des terminaisons nerveuses non spécifiques qui innervent la muqueuse vaginale, lesquelles sont justement davantage réceptives à la pression qu'à la friction (contrairement au pénis), etc. On pourrait d'autre part invoquer les orgasmes provoqués par les coups de butoir au niveau du col de l'utérus, alors que plusieurs se plaignent de douleurs à ce niveau.

Bref, il n'y a pas de modèle unique. Mais j'invite toutes celles qui n'ont pas tellement de succès avec le mode de pénétration traditionnel à explorer elles-mêmes leur sensibilité proprioceptive. Ensuite, vous pourrez faire des demandes plus précises à votre amant. 

D'ailleurs, vous allez vite constater si vous ne l'avez pas déjà expérimenté, que les stimulations les plus efficaces au niveau du point G sont justement celles qui résultent d'une pression appliquée en profondeur sur la zone beaucoup plus que d'un mouvement de friction (va-et-vient) selon le geste traditionnel. Ce qui vient appuyer ma thèse de la supériorité de la pression sur la friction. Essayez, vous verrez !

Alors, à vous de trouver puis de le guider !

Mais alors me demanderez-vous, pourquoi les gens agissent-ils comme ils le font, si ce n'est pas la meilleure façon ? C'est simple. Comme depuis des siècles, c'est toujours le mâle qui a initié le coït alors que la femelle se laissait prendre en charge, il va de soi que les gars ont agi comme il leur semblait le meilleur, le plus efficace, en partant justement du dicton que ce qui est bon pour pitou doit aussi l'être aussi pour minou.

Comment aurait-il pu savoir que ce qui était bon pour lui n'était pas nécessairement la même chose pour elle ? Où aurait-il pu apprendre cela, à moins qu'elle le lui dise et lui fasse des suggestions claires sur ce qui est bon pour elle ?

Bref, vous voulez jouir, parfait ; alors il est temps d'agir. D'abord explorez votre sensibilité vaginales (ne vous limitez plus à votre clitoris) pour être en mesure de guider votre amant en lui expliquant ce qui est préférable pour vous, comment autant l'angle de pénétration que la pression de son gland peuvent vous être plus efficace que le va-et-vient.  

Rares sont les femmes qui disaient à leur amant comment il faut les pénétrer pour qu'elles en jouissent. Et attention, contrairement à ce qu'on est enclin de croire, ce n'est pas qu'une question de temps, car j'en ai vu plus d'une manquer d'oxygène en moins de cinq.
 

André Gareau, (M.A.),
Courriel:
agareau40@gmail.com

  • Conférencier, formateur et auteur,
  • Sexologue, Psychothérapeute
  • Coach personnel en prévention du burnout
  • Consultant en développement humain

André Gareau offre des conférences et/ou des ateliers de formation sur demande en entreprise.  Pour plus d'informations sur ses services ou pour rejoindre l'auteur, on peut consulter son site Internet ou prendre connaissance et débattre de ses textes sur son blogue.
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