Blanc ruban pour garder les mains entravées Oh! Vérité que l'on veut cacher Une femme à Moscou, à Montréal, allongées T entatives pour exprimer la peine, la gravité Cette guerre prévisible n'est qu'amorcée Horreur parmi les cadavres, des femmes dénudées Amour, fleur, paix, poésie, vous êtes invoqués.  | Pour sensibiliser, inciter à la compassion, par empathie, indignation, inspirée par ACTION BOUTCHA-MOSCOU, j'ai été photographiée allongée lors d'une performance dans une rue de Montréal et j'ai composé le poème Boutcha.
Ce poème est un acrostiche (chaque lettre du titre est la première lettre d'un vers), et une strophe carrée (je renouvelle cette forme classique par 7 vers de 7 mots chacun) avec une rime finale sur le son é.
Je crois encore en la Poésie, qui est l'autel des mots; avec son Beau Langage, elle reste une rare occasion de partage d'humanité, d'amour et d'espoir.
Pour la performance et la photo, j'ai les mains attachées dans le dos par un tissu blanc ainsi que des victimes ont été retrouvées en Ukraine, à Boutcha. J'ai retiré une chaussure afin de représenter le dénudement de victimes (partiel pour des hommes, complet pour des femmes; depuis plus de 1,000 ans le viol est une arme de guerre, que la zone de guerre soit la totalité d'une nation ou l'intimité d'une maison).
Sur le fond noir de mes vêtements (des enquêteurs ont constaté l'état des défunts de Boutcha quand ils étaient dans des housses mortuaires noires), je tiens dans ma main une rose pâle pour symboliser la douceur, la bonté, la poésie qui manquent en ce monde.
Poésie et performance : Lucie Poirier Photographie : NODA |