De la nuit persistent une ombre marine où tremble la peur, une masse brunâtre où sévit l'obsession.

L'obscurité insiste vainement avec ses déclinaisons inutiles désormais la méchanceté sera perpétrée dans l'évidence.

Le cri blafard, le bruit aveuglant, la lumière terne infligent les visages crus de la violence, de la résignation.

Se répand la satisfaction du triomphe, se love la joie du partage.

L'âme sensible abrite le rêve d'une flaque de soleil brillant dans un regard.

Le jour abrupte et tonitruant ouvre la plaie jusqu'à l'aréole.

Le monde s'agite avec les dents qui mordent, qui grincent.

Souvenir ou espoir? Cet éclat doré et ce reflet argenté folâtrant jusqu'à la création d'arabesques à respirer, à avaler, à caresser avec la joue? Cette phrase soyeuse : Moi aussi je t'aime? Ce sourire délicieux qui aide à vivre? Cet être dans le besoin d'amour, consolé, embrassé? Cette beauté unique, recueillie, chérie?

Le bleu limpide du ciel sali agonise dans la puanteur agressante.

L'esprit qui palpitait clôt ses ailes quand enfle la funèbre humiliation.

Comment survivre au flux haineux qui opacifie les débuts d'incandescence?