air respirable et inaccessible possibilité de déploiement dernier refuge des âmes entravées fragile peau originelle de la naissance intimité du couple préservé dans la neige tournoyante or immarcescible du ciel aveugle et battu union fusionnelle des danses du feu rosée secrète des confidences pleines de ferveur pudeur du cœur qui cède à l'élan vers la confiance exactitude des mots imprégnés d'idéal poussière lumineuse jetée sur les visages ouverts eau pour la soif des esprits purs et maltraités recours acharné des démunis qui réclament la lune insondable espoir des sourires mouillés et des mains terreuses éveil insoumis qui perdure dans les saisons retorses crachat et vomissure ensanglantés sur la veulerie des puissants criminels incondamnables opposition volontaire dans la nuit ivre, l'aurore effrontée, le jour massacré et le crépuscule silencieuxvision soluble et charnue aux épines attrayantes défiant la perfection des êtres et des accomplissements ampleur des gestes et des revendications égalitaires au nom des autres qui viendront affamés, ébahis, déterminés et beaux de désirs Sur les murs et sur nos épaules, nos images délavées, nous serons la transparence, la limpidité, le rayonnement et l'accession parce qu'enfin nous serons libres Avec ce poème, Lucie Poirier a mérité le 2e Prix au concours de poésie du Festival International du Texte Court de Sherbrooke. |