à mon amoureux Normand une flaque de lumière coulante mielleuse répandue sur les cuisses le ventre les seins l'or du jour qui appelle à s'affirmer devenir l'évidence du visage comblé d'appréciation de reconnaissance de bienveillance le soleil a trahit la nuit l'a achevée abolie Mais ces regards rieurs, ces couleurs nouvelles, ces lèvres ouvertes en prolongent la douce cohue, le long amalgame, la volubile spirale Les méandres de l'amour ont déployé les aveux uniques, les contorsions mouillées, les indécences privilégiées. L'horizon a été repoussé et de ce voyage, de cette traversée, de ce retour en embruns émus, en frémissements consentis, en sauvetages spontanés, l'être est redevable à la splendeur émanant de l'intention sincère. Les roses du matin fleurissent avec des paroles qui bercent l'âme dans la révélation de l'immortalité. |