| Qu'elle se révèle rare et forte l'idéaliste qui se compromet pour sauver les persécutées
il deviendra toujours plus beau le temps où, enfin, l'esprit s'harmonisera avec la sensibilité
est-elle possible cette ère de spécificité féminine influente pour découvrir, pour accomplir, pour s'épanouir?
long, voire impossible à achever, le parcours dans la négation de soi prive brutalement de rêves
le détesteur en série s'acharne contre la nature de la femme et de la planète
chemin difficile, évocation triste, futur clos, le regard cherche, demande, transige un sujet d'admiration refusé
pour éclairer la noirceur compacte, pour atténuer l'éblouissement nucléaire, la parole qui guérit est implorée
une terre brûlée, un corps violé, une pensée imprononcée, les vestiges pleurent sans mesure leur inachèvement
femme, tu es ce sang, cette glaire, ce fœtus agonisant dans la poussière de l'asphalte
avant l'agressivité, la cupidité, la toxicité à l'horizon, l'exactitude du langage existait-elle?
d' assujettissements consentis en transgressions punissables, l'organisation planétaire inflige inexorablement l'indignité ou l'opprobre
aller, fébrile, lire le ciel de la poésie, courir, enthousiaste, vers chaque révélation, puis, confiante, avancer
libre de dire, émue d'écrire, belle de jouir, pressée d'accomplir et heureuse de vivre
cheveux parés d'imagination, signe d'érudition, volonté absolue, elle répond à l'appel de détresse
au loin, dans la rondeur mielleuse de la lune, veillent secrètement les mots de la spécificité
vent opaque, pluie aphone, fleur contrainte, dans l'enfermement millénaire, le frôlement d'une merveille inconnue. Qu'il est long le chemin pour une femme avant d'aller, libre, cheveux au vent |